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Concombre de Mer (Holothurie)

Photo © Ancel Kats

Une holothurie est un animal invertébré, au corps mou et oblong, à symétrie radiale, à la peau rugueuse, possédant un cercle de tentacules autour de la bouche. Elle est aussi appelée concombre de mer ou bêche de mer (voire biche de mer par déformation en Nouvelle-Calédonie) mais également vier marin sur la côte marseillaise (de l’occitan viech marin, sexe marin). Son nom en portugais, bicho do mar, serait à l’origine du nom de la langue parlée au Vanuatu : le bichelamar.

Elle fait partie de l’embranchement des échinodermes et de la classe des holothurides. Cet animal benthique vit, suivant les espèces, de la surface aux abysses. Sa taille peut atteindre 200 cm. L’animal est pêché en Indonésie et en Chine. L’holothurie a la particularité de dégager, pour la plupart, des toxines en cas de stress intense d’attaque ou danger. Ces toxines sont dangereuses, voire mortelles, pour la plupart des poissons et autres animaux marins.

Elles ont la forme d’un gros cylindre le long duquel sont disposées les 5 rangées de pieds ambulacraires. A l’une des extrémités s’ouvre la bouche, entourée d’une couronne de tentacules. Les téguments sont mous, on n’y trouve que de minuscules spicules de calcite de formes diverses.

Le stade larvaire des holothuries est nommé auricularia.

 

Lorsqu’elles sont inquiétées, certaines holothuries peuvent émettre de longs filaments très gluants et même rejeter une partie de leurs organes internes ; projetés par l’orifice cloacal, cette masse emmêlée et collante recouvre et immobilise l’ennemi — poisson ou crabe ; l’holothurie continue ses mouvements respiratoires, drainant l’eau de mer directement dans la cavité générale du corps, jusqu’à ce que de nouveaux organes soient régénérés.

Les Polynésiens se servent de ces filaments, en les enroulant sur leurs pieds, pour marcher sur les récifs de coraux.


Les holothuries vivent de la zone littorale jusqu’aux plus grandes profondeurs des océans, elles sont enfouies dans le sable vaseux, rampent sur le fond parmi les algues, ou sont logées dans les anfractuosités des rochers.


Ils peuvent former des populations très denses, particulièrement dans les profondeurs : dans une fosse océanique très profonde, ils constituent la moitié des formes vivantes à 4 000 mètres et 90 % à 8 000 mètres. Les holothuries connaissent trois sources de nourriture : plancton, détritus et matériel organique des sédiments de fond. Un seul spécimen peut avaler plus de 45 kg de sédiments par an. Comme tels, les concombres de mer sont responsables de changements importants dans la population des fonds marins.


En beaucoup d’endroits d’Indonésie (Makassar) et du Pacifique, on récolte les concombres de mer pour prélever leurs organes. On les mange crus ou les utilise pour faire du potage. Divers espèces d’holothuries, connues sous le nom de trepang en malais, vidées, bouillies, séchées, fumées sont consommées en Chine et y sont très appréciées. Certaines compagnies pharmaceutiques produisent des produits dérivés à partir du trepang. Ces produits se présentent sous la forme d’huiles, de crèmes et cosmétiques. Certains d’entre eux sont destinés à être ingérés. L’efficacité des extraits de concombre de mer a été l’objet d’études.