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Moule (Mytiloida)

Photo © Arnaud Bedel

Les mytiloïdes plus communément appelées moules sont des mollusques bivalves. Ces espèces sont équivalves et très inéquilatérales, leurs formes allant du triangulaire au flabelliforme, dépourvues de dents de charnière. Les crochets se trouvent à l’extrémité antérieure. Le ligament est développé mais les muscles adducteurs sont vestigiaux.

Présentation générale

La moule comme tous les lamellibranches est caractérisée par une coquille bivalve permettant la sauvegarde de la muqueuse

Un manteau (épiderme + derme) très développé, est formé de 2 lames palléales enveloppant la totalité du corps. Une cavité palléale est délimitée par le manteau. Deux muscles adducteurs permettent la fermeture de la coquille (le muscle adducteur postérieur est plus développé que le muscle adducteur antérieur). Des branchies baignent dans la cavité palléale, en forme de lamelles (d’où le nom Lamellibranches). Un byssus (faisceau de filaments protéiques) permet de se fixer à un support ou encore bien appelée « filaments de Byssus » produit par une glande byssogène située sous le pied. Des organes sensoriels régressent dans la région antérieure, donc plus de tête nettement différenciée : les moules sont acéphales.

Protection

La moule possède une coquille bivalve. Les deux valves se correspondent, et on observe des stries d’accroissement, ce qui montre que la coquille est sécrétée par le manteau. La coquille est capable de croissance régulière. La coquille est produite par un épiderme unistratifié associé à une structure fibreuse appelé derme.

Les bords du manteau vont sécréter le periostracum, et la couche des prismes et des cellules de l’épiderme vont sécréter les deux couches sous-jacentes. Le mollusque n’est pas entièrement enfermé dans sa coquille.

La fermeture de la coquille est active par contraction de deux muscles attachés aux deux valves :

un petit muscle qui est le muscle adducteur antérieur

un grand muscle qui est le muscle adducteur postérieur

L’ouverture est possible grâce à une charnière en position antérieure avec un ligament élastique dorsal.

La coquille a un rôle d’exosquelette

Locomotion

Si sa larve planctonique est mobile, la moule adulte est un animal fixé à son support par le byssus, et donc ne se déplace presque pas. Elle peut se déplacer, mais très lentement, grâce à son pied. Le pied va sécréter un liquide (le byssus), une sorte de colle biologique qui se polymérise rapidement avec l’eau formant des filaments très résistants la reliant au support sur lequel elle vit.

Digestion

La bouche se poursuit par un œsophage très court arrivant à un estomac globuleux pourvu d’un cæcum postérieur long, dans lequel se trouve une tige cristalline qui tourne sur elle même grâce à des cils ; elle a pour rôle de dissociation physique des aliments et la digestion enzymatique.

L’intestin est contourné, il se poursuit par un rectum rectiligne qui passe dans le péricarde et le ventricule cardiaque. L’anus est situé au-dessus du muscle adducteur postérieur à proximité du siphon exhalant.

Appareil circulatoire

Le cœur, entouré du péricarde, est formé de deux oreillettes et d’un ventricule cardiaque. Le ventricule propulse le sang dans l’aorte antérieure et une aorte postérieure. Ces aortes débouchent dans des lacunes.

Le sang est collecté dans un sinus ventral et filtré par les reins puis gagne les branchies par les veines afférentes et en ressort par les veines efférentes qui le conduisent au cœur.

Il existe deux paires de branchies. Chaque branchie en lamelles possède un feuillet direct et un feuillet réfléchi reliés entre eux par des septa branchiaux transverses : on parle de lamellibranches filibranches.

Leurs circulation sanguine est lacunaire ,le sang quitte les vaisseau sanguin et se répand dans les organe vitaux.

Reproduction

La maturité sexuelle est acquise au bout d’un an. Les gonades, au nombre de deux, sont situées dans la « bosse de Polichinelle ». Chez la moule il y a gonochorisme : les gonades sont blanchâtres chez les mâles et jaune orangé chez les femelles. Les gonoductes s’ouvrent de part et d’autre de la masse viscérale entre le pied et les lamelles branchiales. La période de reproduction est définie de février à juillet. Les moules mâtures étant incapables de se déplacer, elles ne peuvent s’accoupler. La fécondation est externe et la réussite de la reproduction dépend de la rencontre dans l’eau des gamètes mâles et femelles. La larve, de type véligère, est zooplanctonique, puis se fixe pour donner l’individu adulte qui, dans la nature, restera fixé jusqu’à sa mort.