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Girelle-paon à épaule jaune (Thalassoma newtoni)

Photo © Ancel Kats

Le terme girelle est le nom vernaculaire donné à certains poissons osseux de petite taille de la famille des Labridae. Sont inclus dans le groupe des Acanthoptères. De forme élégante, aux couleurs vives et brillantes.

Critères de reconnaissance

Corps allongé et modérément comprimé

Couleur de fond bleu nuit à stries verticales vertes à jaunes

Barre oblique jaune précédée de petits motifs noirs à marge bleue derrière la tête

Quatre larges lignes incurvées bleues bordées de noir sur les côtés de la tête, la troisième dessinant un arc de cercle passant sous l’œil

Nageoire caudale en croissant avec des pointes à filaments chez les plus grands individus

Distribution

On peut trouver cette espèce en mer Rouge et dans l’ouest de l’océan Indien, depuis le Yémen et les côtes d’Afrique de l’Est et du Sud, jusqu’aux Maldives, aux Chagos et au Sri Lanka, en passant par Madagascar et les Mascareignes (La Réunion, l’île Maurice et Rodrigues, ainsi que plusieurs petites îles proches).

Biotope

Cette girelle se rencontre en milieu rocheux et corallien, dans les lagons et sur les pentes externes du récif jusqu’à 30 mètres de profondeur, mais on la trouvera plus volontiers dans les 5 premiers mètres.

Elle ne craint pas le mode battu.

Alimentation

Cette espèce se nourrit d’oursins, de mollusques, de crustacés, ainsi que de coraux. Elle est capable d’épisodes de frénésie alimentaire collective à l’occasion d’une trouvaille appétissante : chaque individu se précipite alors sans tenir compte de ses voisins ou cherche à se saisir de ce qu’un autre a dans la bouche, le tout dans une grande confusion.

Reproduction - Multiplication

Il y a peu d’informations documentées sur la reproduction de Thalassoma hebraicum au jour où cette fiche est rédigée. Cette espèce est réputée hermaphrodite* protogyne*, mais ce statut ne peut être confirmé que par une étude précise des gonades.

Voici ce que J. E. Randall considère comme commun à toutes les espèces du genre Thalassoma : chez les mâles primaires (individus naissant mâles), la reproduction suscite des agrégations. La femelle disposée à pondre fait une rapide ascension dans la colonne d’eau et est suivie par de nombreux mâles qui fertiliseront ensemble ses œufs au sommet de cette montée. Les mâles en phase terminale (mâles secondaires) ont un harem et fertilisent les œufs d’une seule femelle à la fois après l’avoir courtisée. Leurs couleurs sont plus vives en période de reproduction.

Les œufs sont pélagiques.

Divers biologie

C’est une espèce diurne commune le long des côtes d’Afrique de l’Est et à Madagascar notamment. Elle est très active et sa curiosité inlassable la rend facile à observer. Cette girelle n’hésite pas à tourner autour du plongeur en pleine eau pour l’examiner et devient encore plus familière s’il a à faire sur le substrat*. Mais son attitude est alors intéressée : elle s’attend à ce qu’il débusque de petites proies.

On trouve Thalassoma hebraicum solitaire ou en couple. On rencontre aussi ce poisson avec d’autres espèces de girelles dans les épisodes de frénésie alimentaire. Les mâles sont fortement territoriaux et peuvent devenir très agressifs entre eux. Il ne semble pas y avoir de dichromatisme* sexuel.

La ligne* latérale, comportant 25 à 26 écailles, est pratiquement rectiligne jusqu’à la dernière partie des rayons mous de la dorsale, puis elle rejoint l’axe médian du corps jusqu’au pédoncule caudal.

La mâchoire supérieure porte une paire de canines, l’inférieure peut en porter une ou deux. Les autres dents placées sur les mâchoires sont petites, caniniformes et très rapprochées. Des dents pharyngiennes permettent en outre de broyer les éléments durs des proies.

Une analyse phylogénétique montre que le genre Thalassoma s’est différencié il y a 8 à 13 millions d’années et a pour ancêtres T. ballieui (Hawaï) et T. septemfasciata (côtes ouest de l’Australie).