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Photographier avec une visibilité réduite

N'hésitez pas emporter votre appareil photo. Même dans des eaux troubles ou sombres, il est possible de photographier. En macro photographie bien sûr, comme en ambiance en jouant avec les effets de contre jour et la lumière naturelle.

 

 

Les sujets à photographier ne se trouvent pas uniquement dans les eaux claires de certaines mers tropicales. Il arrive très souvent que le photographe soit confronté au manque de visibilité, que ce soit en mer ou en eaux douces. Il serait dommage de renoncer à photographier pour cette seule raison. Un peu de technique et un équipement adapté à ces conditions difficiles et vous pouvez remonter avec une pellicule de 36 vues correctement exposées.

Absorption, réflexion et diffusion

La décomposition du spectre lumineux et la disparition progressive des couleurs par l'épaisseur d'eau sont appelées absorption. Ce phénomène, ainsi que la diffusion des rayons lumineux, engendrent une diminution rapide de la lumière. Cette diminution est d'autant plus sensible pour le photographe sous-marin si la lumière est faible en surface.

La présence d'un fort taux de particules ou de plancton, contribue également à la diminution de la lumière par un effet de « nuage » créant un écran entre la surface et le photographe. Elles ont une autre conséquence pour le photographe sous-marin. Ces particules se comportent un peu comme le brouillard. Elles revoient dans toutes les directions une partie de la lumière qui les frappe. Résultat immédiat en photo sous-marine : l'effet de neige qui gâche irrémédiablement l'image. (cf. Bio sous-Marine n°2.)

Photographier en eau chargée

Une règle de base : réduire au minimum la couche d'eau entre l'objectif et le sujet à photographier. En ambiance, seul un grand angle, grâce à son importante couverture angulaire, sa grande profondeur de champ et sa mise au point rapprochée permet de réaliser de bonnes photos. Le sujet doit être de préférence au premier plan. Les photos en lumière naturelle se font de préférence en contre plongée. Cette technique permet de travailler les effets de silhouettes et de contraste. L'utilisation du flash reste possible mais difficile. Il doit être placé en arrière du plan focal et positionné de façon à éclairer latéralement le sujet au minimum à 45° de l'axe optique. L'utilisation d'un réducteur de faisceau permet de limiter l'effet du flash au seul sujet principal.

En macro photographie le sujet est naturellement proche de l'objectif (quelques cm). Le positionnement du flash, doit également être travaillé, notamment pour éviter les ombres portées sur un nuage de particules. L'utilisation de deux flash croisés est un bon moyen pour atténuer ces ombres.

Photographier en eau sombre

C'est le cas de la plongée de nuit, en grottes ou dans les épaves. C'est également le cas lorsque l'eau est très chargée en particules. Il faut alors utiliser au maximum le peu de la lumière naturelle qui reste. Avec un éclairage naturel il faut faire entrer le maximum de lumière dans « la boîte ». C'est possible avec une vitesse lente et une grande ouverture du diaphragme. La conséquence est double : risque de bougé et diminution importante de la profondeur de champ. Pour limiter le risque de bougé deux solutions existent : caler l'appareil et le photographe, ne pas utiliser de vitesse plus lente que la longueur focale de l'objectif (ex. 1/15ème pour un objectif de 15 mm.) Avec un éclairage au flash, seul le premier plan est éclairé par la lumière du flash. L'arrière plan reste sombre. Sauf en plongée de nuit, l'utilisation d'une vitesse lente permet de laisser entrer suffisamment de lumière naturelle pour éclairer l'arrière plan.

L'utilisation d'une pellicule sensible (400 ISO ou plus) permet de se passer du flash pour des photos d'ambiance en eau sombre.

Plongez mieux

Les plongeurs sont malheureusement souvent la cause d'une baisse sensible de la visibilité. Faire la même plongée en tête de palanquée puis en queue de palanquée : c'est édifiant ! Travailler l'équilibre (la meilleure des stabs ne remplacera jamais le poumon-ballast et une bonne aquaticité). Soigner le palmage, ne pas palmer près du fond, réduire l'amplitude des battement jambes, ainsi les palmes ne soulèverons pas les sédiments et le courant ne les introduira pas dans le champ photographique.