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Sardine (Sardina pilchardus)

Photo © Ancel Kats

La sardine (Sardina pilchardus) est une espèce de poisson de la famille des Clupeidae, qui comprend également le hareng, l’alose, notamment. Selon la région elle prend les noms de célan, célerin, pilchard, royan, sarda, sardinyola.

Son nom provient de la Sardaigne car les Grecs avaient remarqué qu’elle abondait dans ses eaux côtières. Ce n’est pas une espèce considérée comme menacée, mais à la suite d’une surpêche (surexploitation de la ressource) elle a fortement régressé dans une grande partie de son aire de répartition où elle a été très abondante jusqu’au début du xxe siècle (en Baie de Douarnenez en France par exemple où elle a fait vivre plusieurs milliers de pêcheurs et ouvrières de conserveries. Douarnenez est une commune bretonne du Finistère qui fut longtemps le premier port de pêche mondial de la sardine, et précurseur en matière de conserverie industrielle de poissons). La régression des sardines a des effets sur les réseaux trophiques (chaines alimentaires) et la structure des écosystèmes. Sa disparition pourrait contribuer à l’extension des zones marines mortes. Inversement, certains scientifiques pensent que restaurer leurs populations pourrait contribuer à améliorer l’état des eaux, et notamment limiter les émissions de méthane (puissant gaz à effet de serre) des zones très dégradées (dystrophisées).

Description

 

Mesurant au plus une vingtaine de centimètres de long, la sardine possède un ventre argenté et un dos bleuté. Elle se caractérise par :

un opercule strie,

des caches sombres sur le dos,

une carène ventrale peu aigüe,

des écailles sessiles,

les deux derniers rayons de l’arête anale plus longs.

Lieux de vie, et lieux de pêche

 

Ce poisson vit :

En Méditerranée où il est le second poisson le plus pêché (16 %) parmi les « petits pélagiques » (qui constituent 50 % de la pêche totale), loin derrière l’anchois (Engraulis encrasicolus) qui constitue 59 % des captures de petits pélagiques).

Dans presque tout l’Atlantique nord, de l’Irlande jusqu’aux Açores, en zone tropicale (devant le Sénégal et la Mauritanie) et entre les côtes Atlantique Marocaine et Européenne en zone pélagique côtière de 15 à 35 m de profondeur.

C’est au Maroc plus de 62 % du tonnage débarqué par la flotte côtière du pays, mais pour seulement environ 10 % de la valeur marchande du total débarqué4. Le stock de sardine traditionnellememnt prélevés au nord d’El Ayoun est considéré par la FAO comme « intensément exploité » et celui situé entre les caps Bojador et Barbas est « pleinement exploité », ce qui pose la question de la surexploitation et de durabilité de cette pêche dans cette zone.

Mode de vie

 

Il évolue au large, au sein de bancs parfois très compacts, entre 10 et 50 mètres sous la surface.

Reproduction

 

La reproduction a lieu en haute mer et peut advenir toute l’année, avec une période maximale en fin d’automne et début d’hiver au large de l’Afrique. Au large de l’Afrique, la reproduction semble maximale de novembre à février6. Dans cette zone la maturité sexuelle semble atteinte à 16,3 ±0,31 cm pour les mâles et à 17,5 ±0,35 cm pour les femelles qui se reproduisent dans une eau dont la température est de 16,3°C à 18,9°C (avec certaines variations annuelles). La réussite de la reproduction7 dépend aussi des remontées d’eau froide (upwellings en anglais)6,8,9. Après une phase planctonique10, les alevins rejoignent les côtes au printemps, et y restent jusqu’au début de l’hiver.

Alimentation

 

La sardine se nourrit de plancton, d’œufs et de larves de crustacés.